Vernissage : 28 août 2025, 17 h à 19 h
Exposition : 28 août 2025 au 26 octobre 2025
Ça part de presque rien : d’abord une curiosité pour les sons, ensuite l’acquisition, de prime abord anodine, d’un enregistreur portatif, puis le surgissement d’une question : qu’est-ce que je veux enregistrer ? Enfin, une réponse : Je veux enregistrer l’eau. Ainsi commence l’exploration de Lina Choi qui, au gré de résidences et de performances artistiques, entame la création de paysages sonores. Ceux-ci se dessinent à travers la pluie qui s’abat, les rivières qui s’écoulent, et cherchent à percer le mystère de l’apaisement que l’eau et ses mélodies provoquent chez nous.
Dans le cadre de son passage à l’Écart, l’artiste se questionne sur l’origine de cette fascination envers les eaux, qu’elle lie à l’expérience universelle, mais sans mémoire, du vécu prénatal. Par la confection d’une structure reproduisant la forme de l’utérus dans laquelle seront diffusés les sons capturés auprès de cours d’eau environnants, Lina Choi tente de reproduire cet univers intime qui précède le contact avec le monde extérieur, et invite le public à y plonger. Par cette superposition des eaux maternelles et des eaux naturelles dans lesquelles on baigne quotidiennement, l’artiste espère éveiller la discussion et recueillir les témoignages pour éclairer notre rapport à l’eau et rétablir le lien qui nous unit à elle.
Texte de Gabrielle Izaguirré Falardeau