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Les artistes Émilie Monnet et Waira Nina animeront une discussion publique autour de leur œuvre Nigamon/Tunai, un manifeste poétique et performatif né de leur longue amitié et de plus de dix ans de collaborations entre communautés autochtones d’Amérique du Nord et d’Amazonie colombienne. Elles y partageront les récits, réflexions et engagements qui nourrissent leur création, profondément ancrée dans la défense des eaux, des savoirs vivants et des territoires menacés.
Cette rencontre prendra la forme d’une discussion élargie avec des invité·e·s de la région, et permettra d’aborder les enjeux environnementaux et politiques liés à l’extraction du cuivre — une ressource exploitée sur leurs territoires ancestraux, tant au Canada que sur les terres du peuple Inga, en Amazonie. Ces pratiques extractivistes, et leurs conséquences dévastatrices, résonnent de manière troublante d’un territoire à l’autre.
La discussion sera ponctuée d’extraits sonores en direct issus de l’œuvre Nigamon/Tunai, interprétés à partir d’instruments en cuivre créés spécialement par l’artiste colombien Leonel Vásquez. Ces sculptures sonores, véritables objets de mémoire, prolongent l’expérience immersive de l’œuvre et en amplifient la portée poétique et politique.
La rencontre se poursuivra autour du lac, près de l’Écart, avec des extraits de la performance d’Émilie Monnet et Waira Nina, présentés à travers les arbres.
Au croisement des voix, des cosmovisions — anishinaabe et inga —, de l’art et de la résistance, cette discussion propose un espace de partage vivant et engagé, entre mémoire, territoire et création.
En collaboration avec Minwashin.